mercredi 15 août 2007

Anti-Bush les Californiens?

Je n'ai pas vraiment l'impression que les Californiens soient très fans de leur président. Peut-être que ce n'est qu'un leurre, peut-être que je me trompe, mais j'ai la forte impression qu'ici on ne cache pas son dégoût et son dépit concernant le gouvernement américain. Hier, Laure et moi nous sommes décidées à faire un ou deux musées (on en a visité 4 en tout!) dans le downtown riche (vers Union Square - pour ceux qui ont la patience d'aller voir sur une carte). Après avoir tourné quatre fois en rond, et visité deux musées non prévus au programme, nous avons enfin trouvé le "Cartoon Art Museum". La première salle était dédiée à des caricatures de Bush, Cheney, "Rice", et autres personnages. Bush était la cible principale, et tout était affreusement drôle et vrai. Celui dont je me souviens (il y en avait tellement) était une reproduction du "cri" de Munch, et l'auteur avait ajouté un petit Bush, à l'expression naïve, situé juste derrière le personnage qui crie et qui fuit. C'était tout simple mais très représentatif de l'horreur qu'inspire maintenant ce personnage qui semble si naïf et pataud.
Je précise que ces auteurs de caricatures n'étaient pas Américains, mais de nationalités diverse s (Europe comme Moyen Orient). Il n'empêche que ces caricatures ont été minutieusement rassemblées, triées, et accrochées dans un musée, alors qu'elles n' étaient pas nécessaires à l'intérêt de l'exposition.
Il y a aussi ce jour où je suis arrivée à Palo Alto pour m'y promener gentillement et où je suis tombée sur un stand où une femme rangeait des tracts anti-bush (sur de grands posters de billets de un dollar on pouvait apercevoir, en s'approchant, des chiffres dénonciateurs, des sites web à consulter, des photos de Bush et de Cheney et quelques citations). Ce n'était pas très clair (il était question de fraude dans la réélection de Bush, de pétrole, de profit...). C'était un méli-mélo d'accusations diverses et variées. La femme au stand partait et semblait assez pressée alors je ne lui ai pas posé de questions.
Lorsque nous sommes allés voir les courts métrages dans le quartier Mission, un des films critiquait sérieusement Bush. Il était question de "chats" qui voulaient tuer Bush. Un film dérangeant... Comme c'est un "festival" de courts métrages, on comprend que ce film a été choisi parmi des centaines d'autres. Pourquoi celui là? Il n'était pas extraordinaire.
Je pense qu'il y a bien une critique ouverte de Bush et de son gouvernement ici, mais qu'aucune accusation n'a encore été portée à l'extrême, et que cette partie de la population reste encore loin de se soulever. Ce n'est pas comme dans les années 60 où les jeunes étaient obligés d'aller à la guerre. On leur donne le choix aujourd'hui. Mais cette liberté de choisir divise la masse, puisque la liberté de choisir renvoie à soi, à sa petite personne. La masse n'en est que plus faible.

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