mercredi 26 septembre 2007

Muir Woods

Les journées se ressemblent toutes maintenant. Je ne cherche plus aussi assidûment du travail en tant que professeur, même si je donne des cours particuliers assez régulièrement.
Je ne sors pas beaucoup de la maison (je regarde "Desperate Housewives" !!!). Mais le soir! Ah, oui, alors là je vis! Je donne mes cours essentiellement le soir, je fais du sport le soir, on sort le soir. Je serais tentée de vivre la nuit plutôt que la journée à ce rythme. Et le weekend! Ah! le weekend, nous faisons toujours quelque chose d'extra-ordinaire (non ordinaire, pas forcément gé-nial, mais qui change de l'ordinaire - est ce que je dois encore l'expliquer?).


Le weekend dernier nous avons été dans Sausalito, une petite ville balnéaire au Nord de San Francisco. Nous voulions faire du kayak, mais nous avons traîné - à cause de moi avec mon appareil photo et un serveur déboussolé. Mais on a bien fait de se laisser gouverner par ces petits méfaits, et se laisser guider par le hasard.
Nous nous sommes donc retrouvés sur la route, à chercher ce quelque chose qui allait remplacer notre excursion en kayak. Nous sommes arrivés à "Muir Woods". Classé Monument national par Roosevelt!
Muir woods est un bois de plus de 500 hectares, il est préservé depuis une centaine d'années.
Sans cela, nous n'aurions pas le bonheur de nous promener parmi ces arbres centenaires, et d'y voir des biches et des oiseaux de tout genre. Des biches! Oui, ici, ils n'ont peur de rien, on les apercevait à trois mètres, et ils restaient plantés là à nous regarder, ou à passer leur chemin, tout en mâchonnant une chose ou une autre. Tranquilles, et peu sauvages, je me demandais à quel point nous avions transformé la nature.

Quleques photos ... de Laure et Ben, qui eux n'ont pas oublié de charger leur appareil! Snif pour moi.
































Ah... j'ai oublié de vous parler des coccinelles. Des centaines, l'une par dessus l'autre, occupées à se frotter les fesses les unes contre les autres. C'est bizarre! Je me demande ce qu'elles étaient en train de faire... Et pourquoi s'entasser? Wikipedia vient à la rescousse. Nous apprenons grâce à la confrérie du web: elles hibernaient. C'est là que vous faites: c'est pas vraiiii! Et moi je fais: eh bien si!!!

lundi 17 septembre 2007

De charmantes "belly dancers"












En français...


Samedi soir, on a été invités à un restaurant libanais (c'était très bon - plats traditionnels non épicés, humus, rouleaux de fromage frais, viandes marinées...). C'est une amie de Nicolas, dont le frère fêtait ses 30 ans, qui nous a invités.
Et le clou de la soirée : les danseuses du ventre ! Les filles étaient absolument sublimes, aguicheuses, et rondes juste comme il faut. La première, une brune, a balancé une épée sur sa tête tout en faisant bouger différentes parties de son corps séparément. C'était époustouflant. J'étais aussi émerveillée que si j'avais été un arabe devant les 70 vierges (à ne pas répéter). La deuxième, une blonde, plus américaine, était superbe. Toutes deux lançaient des regards brûlants, et faisaient miroiter leurs cheveux en les balançant de gauche à droite, et ainsi de suite, tout en bougeant le ventre. Elles étaient habillées comme dans Aladin, et portaient un tatouage sur les reins. On a fini par danser avec la blonde - les filles, et Nicolas. Par la suite, on a glissé plusieurs billets dans le costume de la danseuse, tout en apprenant à danser nous-mêmes. On a fait ce qu'on a pu!
Elles avaient du cran de danser seules, elles étaient bien souriantes et sûres d'elles devant notre tablée de regards. Je n'aurais pas pu être à leur place. D'ailleurs, comment sourire, bouger son ventre, tourner et balancer une épée sur sa tête ? J'ai essayé, mais je n'ai pas respiré pendant une bonne dizaine de secondes. Et j'ai attrapé une pointe de côté.


Ceci dit, Nicolas m'a tout de même glissé un billet dans la ceinture ;)

Malheureusement, je n'ai pas pris de photos ce soir là - j'ai oublié mon appareil argh!- Quelqu'un d'autre en a pris par contre!!!

In English!


For those who speak English, I have finally decided to make your visit to my blog worthwhile!
Saturday night, Nicolas and I were invited to a Lebanese restaurant, where we had belly dancers dance for us! It was amazing, the women (we had two come to our table) were professionals. They moved their stomachs, their breasts, their heads, and waved their hair in the most charming way. I just couldn't take my eyes of of them (scary in fact to think that they might be that charming!). The first one balanced a sword on her head, the next one helped us understand how to move our hips, then the stomach. Both women wore shimmering clothes (ever see Aladdin?), and a tattoo on the small of their backs.
I would never have been able to dance in front of so many people starring at me, and at every inch of my body. I tried to dance like them, but it really takes a lot of training. They were smiling, turning, waving their hair, and catching your eye, all in a few swift movements.
I loved it!

dimanche 16 septembre 2007

TOUTES MES PHOTOS!!!

Et pour info... n'oubliez pas de jeter un coup d'oeil sur toutes mes photos (cliquer le lien à droite) >>>>>>

Ça me met mal à l'aise

Qu'est-ce que c'est ???













Le Fisherman's Wharf - Pier 39 - de San Francisco nous a réservé plus de surprises qu'un Hard Rock Café, un "Ben and Jerry's" (glace aussi réputée que la "Häagen dazs"!!!) et une ambiance de vieux port imitation européenne. Et oui ! Nous y avons fait une singulière découverte. Un quai, un vieux "parking" pour bateaux, et des lions de mer. Il y en a bien 300. Apparemment, ces lions de mer (ici, à majorité mâle) vivent ici depuis le dernier tremblement de terre (Loma Prieta)
en 1990. Il sont maintenant protégés par la ville et ils se reproduisent rapidement. Ils sentent plutôt mauvais, et ils aboient, ils se battent et se prélassent honteusement, alors qu'il y a tellement mieux à faire (!!!). Mais il sont trop mimis ! Regardez comme ils se grattent et sourient... Attention ! Ces lions de mer ne sont pas des "phoques" ( les lions de mer ont des oreilles visibles et travaillent dans les cirques).

Je crois que ce qui m'a rendu légèrement malade, c'est plus la juxtaposition de ces lions de mer et des attrape-touristes que l'odeur même des lions de mer. Il y avait quelque chose de dérangeant dans cette scène. Ici on dirait des anguilles qui sèchent au soleil. Mais j'ai choisi la vidéo la moins avantageuse.






Waou Waou! (aboiement du lion de mer).

Vous aurez peut-être remarqué, pour ceux qui ont déjà lu ce blog, que j'ai remplacé tous les "phoque" par "lion de mer". Oui, comme en anglais, en français on dit bien "lion de mer". Ceux-ci font partie de la famille des "otariidés". Je suis maintenant spécialiste en pinnipèdes. Merci Laurianne pour la précision!

mercredi 12 septembre 2007

Les EU: une compagnie qui vend la mal bouffe, tout en essayant de s'en protéger...

Ce journal intime commence à m'agacer. Donc je vais commencer à écrire des articles - courts (articles dédiés à mon père qui est incapable de lire plus de trois lignes sans s'endormir apparemment). Sur ce que j'observe, ce que j'aime et ce que je veux partager avec VOUS. Ce sera complètement subjectif - je suis incapable de vous envoyer à la gueule des tonnes de dates, de faits historiques et de pourcentages. Alors il vous faudra vous fier à mon instinct.

La Bouffe, la mal bouffe: les Américains ont-ils le choix?

















Il ne faut pas être trop dur avec les Américains, ils font ce qu'ils peuvent. On leur propose depuis des siècles de manger de bonnes chips salées, des cinnamon rolls et du popcorn. Mais maintenant il s'agit de guérir la nation et de la préserver de l'obésité. Par conséquent, les compagnies de "junk food" hurlent à la mort, et les parents parlent de traditions qui se perdent. C'est une blague?
J'ai pu observer qu'il n'y avait pas tant d'obésité dans notre région, à moins qu'ils restent chez eux et cachent les débordements dans des pantalons larges, tout en se gavant de plats surgelés "bios". Par contre, une chose est sûre, les femmes minces, musclées, bronzées, paradent en shorts moulants très sexy (l'air de rien - "Oh! J'ai mis mon short rose qui me serre - c'est trop bête") et attirent même mon regard. Elle est où la cellulite ? Au supermarché, accroupie, je cherche du sucre glacé et regarde de plus près. Rien. Je m'imagine un instant la gavant de sucre glacé. Mais bien sûr, c'est la chirurgie esthétique. Elles cachent les cicatrices au niveau du pli des fesses - là où le short s'arrête. Malignes... (mais l'ironie passe mal à l'écrit - alors je précise que je blague). Geneline m'a précisé récemment que ces "déesses" travaillent dur pour avoir ces corps d'athlètes. Elles font par exemple leur jogging tous les matins à 6h avant d'aller au travail. Nicolas attrape des migraines rien que d'imaginer se lever pour aller à une salle de sport. Mais c'est le quotidien d'une majorité d'hommes et de femmes ici.

Tout est dans l'extrême. Bien sûr il y a plein de gens qui font ce qu'ils peuvent pour garder un physique raisonnable (mais ils ne sont pas un sujet intéressant par conséquent).

Et les enfants dans tout ça??? Dans cet article ( in English), on s'arrache les cheveux sur les mesures à prendre contre l'obésité. Dans plusieurs écoles, les cantines ont dû changer leurs recettes. Enfin... à la place des frites, il y aura des chips - cuites au four s'il vous plaît -, et comme les friteuses ont été interdites, le poulet et les nuggets seront aussi cuits au four. Les boissons gazeuses de 20 oz seront remplacées par des 12 oz. Les compagnies de distributeurs de "friandises" ont vite réagi - on peut acheter des biscuits au blé complet plutôt que des mars (même si les deux se côtoient dans la machine). Pour faire court, dans cette école, les mesures drastiques pour l’américain de base sont des mesures risibles pour un français.
Il n'est pas question de proposer des légumes ou des fruits aux enfants (seule la photo de l'article prouve le contraire de ce que je dis...) mais de réduire les quantités. C'est un début. Mais le pire, c'est que certains parents regrettent qu'ils ne puissent plus récolter de fonds pour les voyages grâce à la vente de "cupcakes" (délicieux). Les traditions se perdront !!!
D'autres se plaignent du laxisme, parfois de l'incohérence des mesures fédérales (les snickers et autre barres chocolatées ont assez de valeurs nutritionnelles pour ne pas être interdites...). Plus de la moitié des états ont adopté des mesures plus "drastiques" contre l'obésité et la mal bouffe, mais on voit que ce n'est pas encore la panacée...
La dernière phrase est à mourir de rire. Une directrice explique que ses employés craignaient de ne plus avoir assez de travail, et d'être, par conséquent, congédiés !!! C'est vrai que frire des fruits congelés donne plus de travail que de couper des fruits frais et d'en faire une salade...

Ne pas faire d'enfants aux États-Unis. A l'école, ils prennent de mauvaises habitudes.

À bientôt!

samedi 1 septembre 2007

Road Triiiiiip !

J'ai du blog à rattraper! Mais je dois garder certaines choses secrètes... ;) sinon, vous saurez tout!
Comme je vous l'avais dit, Laure et moi avions prévu d'aller jusqu'à San Diego (au dessus de la frontière Mexicaine), partir, libres, les cheveux au vent, vivre de pain et d'eau fraîche, courir nues sur la plage... (non? je ne vous avais pas dit tout ça?). Finalement on a été actives, mais pas comme prévu.

Mardi, nous avons fait les magasins, c'est à dire que nous sommes rentrées dans les magasins pour "regarder" les fringues et les bijoux. Comme je vous l'ai déjà dit, ici, c'est la ville de la grande, et prestigieuse Stanford University - et SON shopping center (Tiffany's, Louis Vuitton, Macy's, ...) n'est pas ouvert aux clochardes comme nous. Comme nous n'étions pas prêtes de trouver un milliardaire dans la moitié de journée que nous avions à consacrer aux boutiques, nous nous sommes rabattues sur des sandwichs "français" (oui, de la laitue et du fromage dans des baguettes) et nous avons parlé français. Ça en jette ici, vous verrez plus tard... ceci dit, ce soir-là nous n'avons pu nous empêcher de louer (Ô hasard!) " Comment épouser un millionnaire" et manger plein de glace pour nous remettre d'aplomb.
Entre temps nous avons visité la grande, belle, et majestueuse
Stanford University.

La propriété "Stanford" est énorme, deux colonnes se trouvent à l'entrée de la route principale qui la traverse (pour info, elle fait 3300 ha). De part et d'autre de la rue, des étendues de terrains "vides" (des palmiers et du gazon jaune) cachent, entre autres, un hôpital, toutes les facs, le shopping center, et bien sûr l'Université, au bout la route principale. Le campus est impressionnant. Je ne vous parlerai pas de dates ou d'architecture. Par contre, j'ai été très surprise d'y trouver une église...
Pour la petite histoire, Stanford a été érigé par le gouverneur de Californie, Leland Stanford, à la mémoire de son fils unique décédé en 1884 à l'âge de 15 ans. Elle a toujours pour vocation de "produire des citoyens cultivés et utiles à la société" (dixit Guide du routard).

Au retour sur Palo Alto, on se pose pour boire un Lassi dans un bar sombre et accueillant (je viens de comprendre pourquoi ! Il n'y avait pas de musique... quelle douceur, quelle volupté des sons). On y rencontre un des nombreux Brian qui peuplent cette contrée - un grand gaillard plein de bonnes intentions (un petit coup d'oeil sur les seins et puis sur les fesses - ici ils pensent vraiment que les femmes sont aveugles???). Il a essayé - en tant que geek professionnel - de nous aider dans nos recherches de boulot à partir de son portable, et on a parlé de choses et d'autre. Je crois qu'il s'écoutait parler. En tout cas, maintenant j'ai son numéro, il a le mien, on est copains comme cochons. Je ne le reverrai pas de si tôt, sa lèvre inférieure pendouillait "grassouillement"... Ah! Que je suis vilaine!

Petite surprise sur Palo Alto square (je l'appellerai le "Speaking corner" de Palo Alto dorénavant). On y aperçoit un rassemblement: les "grands-mères en colère" qui ont la mine grave. Elles ont formé des cercles, et une "grand-mère" par cercle lit des listes et des listes de noms d'Américains morts en Irak. On a discuté avec un militant qui nous a expliqué comment les dernières élections ont été plus ou moins truquées à cause du vote électronique (une histoire de puce et de mémoire ???). Il était choqué que les Français croient encore que les Américains sont dévoués à leur président. Il l'a traité de guignol. "Bush was not elected by the people".


















Pour finir la soirée nous avons été voir un film dans la grande salle de cinéma d'art et d'essai qui aurait fait faillite s'il n'avait pas été financé entièrement par l'Université de Stanford. Nous avons été voir "Citizen Kane" - un classique). Grandiose!
À Berkeley le lendemain, petit tour dans la rue Telegraph, et je m'achète un béret super classe pour l'hiver prochain. On se prépare le soir pour notre périple extraordinaire.

Santa Cruz
Jeudi, le lendemain, on part donc pour Santa Cruz ! Il fait très chaud maintenant (août et septembre, c'est normal ici!).
D'un côté de la plage on a vu en pleine nature... des phoques !























et de l'autre... des montagnes russes.

Une plage "Made in America".

Pour finir on se prend un PV de $25, pour être restées cinq minutes de trop. J'imagine encore les ricanements d'un Cop qui regarderait nos mines défaites du haut de la Grande Roue.

Monterey
Une fois arrivées à Monterey, on marche longtemps avant de trouver le "Old Fisherman's Wharf". Port magnifique. On y apprend que Monterey est hanté par des fantômes... et on se pose pour regarder les bâteaux doucement flotter sur la surface de l'eau. Et quelques phoques se débattre dans les reflets du soleil couchant.




















Le soir, on se "re"pose à l'auberge de jeunesse (c'est cooool: cuisine, guitares, sofas mous, internet gratuit, des jeunes très jeunes). Puis on sort dans la rue qui longe le Pacifique : Cannery Row est une des rues les plus touristiques des environs.

Le lendemain, c'est simple, nous avons passé un moment sur la petite plage près du port à faire fuir les goélands et les mouettes. Et nous avons quitté la côte alors qu'il faisait encore chaud, les pieds plein de sable.


Nous avons toujours rencontré des Américains sympathiques, prêts à parler de tout et de rien, à nous donner des conseils, à nous guider. À nous accompagner et à s'intéresser à nous.
À Palo Alto une femme s'est mêlée à notre conversation, et j'ai parlé de notre recherche de boulot. Elle m'a tendu sa carte, et m'a dit de lui écrire, qu'elle me mettrait en contact avec sa fille qui travaille pour le journal de son lycée. Pour que je puisse y mettre une annonce pour donner des cours particuliers. Sympa non? Il faut vraiment que je me fasse faire une carte perso que je puisse la distribuer aussi! C'est donnant donnant ici, ceci dit je préfère quand ce sont les femmes qui m'aident ;).