jeudi 6 novembre 2008

YES WE CAN - and We will...



Le 4 Novembre restera à jamais gravé dans ma mémoire. C'est banal de dire ça mais je dois vous avouer que ce soir là j'ai vécu en live le rêve américain. Le rêve américain est difficile à cerner, ou à définir - il n'est pas le même rêve pour tous les Américains - mais quand tu le vois, tu sais que tu es en face d'un sentiment si puissant qu'il arrive à réunir plus de la moitié des Etats-Unis.
Ce soir là, pour parler trivialement, nous avions un plan. Se retrouver dans le downtown et faire deux fêtes: l'avant - Obama, et l'après - Obama. Finalement on a fait les deux en un, dans un des hôtels les plus chics du centre: le St Francis Hotel. Au deuxième étage, dans le "ballroom", le QG de la democratic Party. Haha! Ironie de l'Amérique.
Nous sommes arrivés tôt, et avons trouvé une place de choix, assis par terre devant l'écran géant. A partir de là, tout s'enchaîne: vin blanc, bières, quelques "Obama!" timides, le bla bla des présentateurs, et puis... Nicolas et moi descendons fumer une cigarette. Pendant ce temps, qui a été élu? Obama. Waaaaaa. Remonter en vitesse, entrer dans la foule, retrouver ses amis, sauter, crier, écraser les chips étalés dans la moquette de l'hôtel bourgeois. On arrive à destination, les gens sont devenus fous. Certains pleurent, d'autres rient, bref, l'hystérie générale.
Allez, je l'avoue. J'ai eu la larme à l'oeil pendant le discours d'Obama. Entourée par des centaines d'obamistes, et de rêves américains, on perd vite notion de la réalité.
Dans la rue, la liesse générale, les voitures qui klaxonnent, les piétons qui dansent devant les voitures de police venus nous faire reculer. L'ordre revient, on quitte les lieux. C'est fini. Paraît que dans les quartiers plus populaires, le Mission (quartier mexicain) c'était encore la fête...

Après, on a été boire à sa santé, à la santé de tous les américains. D'un nouveau lever du soleil.
J'ai trop bu. en pleine nuit j'ai perdu ma jambe. Drôle de sensation. Je me lève, me traîne au bout du lit, en panique, comme un soldat touché "J'ai plus de jambe! Ahhhh! Ahhhh!". Trop bu, trop fumé. Trop d'émotions.

Mais maintenant va falloir qu'il bosse notre président (oui! NOTRE), qu'il réveille l'Amérique, qu'il... Bref, après me dis, c'est un politicien après tout. Mais j'ai envie d'y croire.
J'ai pu toucher du doigt le rêve, l'espoir d'une nation qui ne connaît pas le cynisme.
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Moquez vous de mon optimisme, mais laissez moi profiter. Je suis peut être encore sous le coup du bain de foule tout simplement.

Pour ce qui est des photos, j'ai oublié mon appareil photo. Ouais, j'étais pas fière.
Ces photos sont celles de Mireille, copine prof!