samedi 9 février 2008

Carrie Fisher

De retour!
J'ai beaucoup de choses à vous raconter, mais je dois avouer que j'ai été plutôt pessimiste ces derniers temps. En revenant aux États-Unis mi-janvier (j'étais au Canada - un séjour glacé et plein de rebondissements), on ne m'a accordé qu'un mois et une semaine dans le pays. Depuis, je suis un peu morose.
Mais récemment Nicolas et moi avons appris que je pouvais demander une extension de mon visa. C'est compliqué, mais ça veut dire que si j'envoie AVANT mon départ une demande d'extension, alors je peux rester dans le pays. Tout ça est un peu risqué. Je ne suis pas sûre de rester dans le pays, c'est à leur bon vouloir, mais en attendant leur réponse, je suis OBLIGÉE de rester dans le pays. Ça veut dire que je gagne au moins deux mois ici en attendant leur réponse ! L'administration est de moins en moins efficace avec l'arrivée de plus en plus massive d'immigrants. Alors je profite.

Hier (parce que je ne vais pas remonter plus loin) nous avons été au théâtre (avec Laure et Ben, nos amis français de la baie est). Quelle première ! Eh oui, je n'y avais pas posé les pieds depuis... mon dernier spectacle ?
Je voulais, à l'époque où nous avons fait les réservations, profiter de mes dernières semaines (ici) alors la pièce de théâtre faisait partie de ma liste de choses à faire (petit clin d'oeil à Laure).
Nous avons été voir Carrie Fisher (Princesse Leia dans Star Wars) dans une one-woman show/pièce. Elle nous a raconté sa vie - une eau sombre et turbulente, et semée d'événements imprédictibles - tout ceci avec une emphase et un humour d'un pessismisme déstabilisant. La mise en scène était simple : un canapé, une table basse dans un coin, une table de bar dans un autre. Et en fond de scène des images de personnages de sa vie projetées au fur et à mesure.
On aurait pu être au théâtre en France, s'il n'y avait eu quelques détails comme le prompteur (comme pour les journalistes télé !) et la pub pour le "Coca zéro". Moi j'ai été un peu niaise sur ce coup là. Je vous explique :
D'une, elle a bu du coca pendant toute la pièce, de deux, une assistante lui a apporté un plateau en plein milieu de la pièce et elle a fait goûter... à une personne volontaire (mon oeil !) dans le public le fameux "coca zéro" qu'elle a déclaré "a-do-rer". La personne volntaire (c'est ça oui !) a clamé haut et fort : "Oui ! C'est vrai ! Ça a très bon goût !". Et moi, connement, de dire à Nicolas, qui déteste l' aspartame, "Tu devrais essayer, ça a l'air bon !". À m'écouter avec du recul, j'étais devenu un personnage dans la publicité.
Ceci dit, moi j'ai été enchantée et soufflée par la prestation de cette dame, qui a maintenant 51 ans, et qui a vécu une vie que personne ne jalouserait. Pourtant, elle a eu comme belle-mère Elizabeth Taylor (son père s'est remarié au moins 5 fois), a rencontré Bob Dylan, est resté 8 ans avec Paul Simon (le chanteur, celui que je pensais être l'amant de Garfunkel), était bi-polaire et considérée comme une alcoolique (bon, là c'est moins drôle). Loin d'être un exercice égocentrique, elle a donné l'impression de raconter la vie d'un personnage de fiction, pas la sienne, du moins, pas celle qu'elle avait rêvée pour elle-même.
Pour résumer je dirais que c'était comme rencontrer Carrie Fisher dans un bar et de l'écouter pendant 1h30 parler de sa vie. Une vie de souffrances, mais aussi d'anecdotes drôles, qui vous tiennent en haleine et ne lassent pas. Elle n'est pas le pilier de bar habituel.

Aujourd'hui c'est le festival de cinéma, alors je vous raconterai.

2 commentaires:

Laure a dit…

Je suis bien contente que tu restes, je ne vais pas le cacher. C'est vraiment trop bien. Continuons à en profiter !

Nicole a dit…

Merci pour le message chérie!